Si l’exigence de transparence peut sembler justifiée, la révolution numérique, avec son grand déballage permanent, peut-elle menacer la démocratie ?
L’équilibre sociétal serait-il menacé par l’injonction de transparence, cette « nouvelle servitude volontaire » ? L’immense pouvoir conféré aux réseaux sociaux malmène l’anonymat et la vie privée, et les lynchages de masse, gratuits et infondés, se multiplient. L’omniprésence des écrans dans le quotidien de chacun est telle que la justice doit parfois plier face au tribunal médiatique. Pourtant, dans les pays scandinaves, la moralisation de la vie publique ne se réduit pas à une promesse électorale. En Norvège, les notes de frais et les déclarations de revenus des politiciens sont consultables en quelques clics. Si la démocratie a voulu rendre le pouvoir plus transparent pour les citoyens, la révolution numérique, par excès d’idéologie, tendrait-elle vers un nouveau totalitarisme ?
Réalisateur
Jean-Bernard Andro
Rédactrice en chef
Claire Parnet
Journaliste
Bérénice Gilquin
Montage
Sylvère Kretzschmar
Image
Christian Mignard
Son
Frédéric Heinrich
Diffuseur
Arte