Écouter Gilles Tiberghien, spécialiste du Land Art, c’est accéder d’emblée à la singularité de son travail : les objets qui ont suscité sa réflexion ne se trouvent pas dans les musées mais à l’extérieur, dans des lieux écartés, parfois presque inaccessibles comme le désert du Nevada.
L’historien de l’art, à travers ce film, peut aussi apparaître comme un voyageur. Son travail sur le Land Art lui impose des expériences spatiales d’un genre particulier : le film le suit aux Pays-Bas sur trois sites où l’on découvre des œuvres du Land Art, Voûte céleste de James Turrell, Observatory de Robert Morris et Broken Circle/Spiral Hill de Robert Smithson, dont les vues, rares et magnifiques, viennent scander le film. Puis retour à la table et aux images — qu’elles appartiennent au monde de l’enfance (les Indiens, Rhode Island, la cabane de Thoreau), ou à celui de l’adulte (collages de Max Ernst ; autoportrait d’Artaud ; spectacles de Bob Wilson ; jeux sur la perspective de Paolo Uccello….).
« Je suis un philosophe de terrain », dit de lui-même Gilles Tiberghien : et c’est ce « terrain », spatial et sensoriel autant qu’esthétique, que ce film entend explorer.
Réalisatrices
Marianne Alphant
Pascale Bouhénic
Montage
Anouk Zivy
Image
Jean-Christophe Leforestier
Marc Salomon
Son
Jérôme Petit
Durée
42 min
Diffuseur
Histoire