Harcèlement scolaire : l’école complice ?

On meurt encore d’être un élève isolé et moqué, harcelé, en 2019. Le 21 juin dernier, Evaëlle, 11 ans, s’est suicidée après une année de 6e marquée par le harcèlement dans son établissement de Herblay (Val-d’Oise). En 2018, il y a eu aussi le suicide de Thybault, 12 ans, chez lui à Saintry-sur-Seine (Essonne). Il y a six ans, c’est Marion Fraisse, 13 ans, qui se pendait dans sa chambre, à Briis-sous-Forges (Essonne). En 2017, les parents de Marion ont obtenu du tribunal administratif de l’Essonne la reconnaissance officielle de la « responsabilité partielle » de l’Etat dans la mort de la jeune fille, pour « défaut d’organisation du service d’enseignement ». Une première en France. L’Etat n’a pas fait appel. Quand il y a harcèlement entre les murs de l’école, l’Education nationale est-elle complice ? Que peut faire, que doit faire l’école ?